“- Tous les démons sont doués d’intelligence et parfois de paroles compréhensibles par les humains. Il y en a des solitaires, d’autres sociables et très hiérarchisés. Certains haïssent l’Arbre-Mère, la plupart la considèrent en égale, rare sont ceux à la défendre. Tous se méfient des hommes. -Pourquoi? Il s’amusa de ma question, je le soupçonne presque de l’avoir attendue. Il me regarda avec cet air malicieux du chenapan heureux de son tour. – Nous sommes leurs rivaux. L’homme est sans doute le plus terrible des démons”
Résumé
J’ignore comment les historiens futurs me jugeront. Me verront-ils comme un despote, un tyran sanguinaire, une folle qui renversa le monde ? Ou bien mes actes auront-ils une telle portée qu’ils rachèteront mes crimes à eux-seuls ? Une chose est certaine, mon nom est gravé si profondément dans le bois de la déesse qu’une éternité serait insuffisante pour l’en effacer. Fille de Seigneur, Luwise Sofunada est éduquée pour succéder à son père. En ce monde pourtant, nul pouvoir n’est héréditaire. Okateï, l’Arbre-Mère qui couvre la terre, désigne ceux qui auront la charge de protéger ses bourgeons. Luwise doit apprendre les devoirs d’une reine et mériter la confiance de la déesse pour hériter du trône. Mais désire-t-elle réellement cette responsabilité ? Alors que son entourage la pousse dans cette voie, les questions se bousculent. Ses doutes atteignent leur paroxysme lorsque se révèle une connexion particulière avec la déesse. Un don que certains considèrent de mauvais augure. Les jeunes années de Luwise Sofunada oscillent entre innocence et tragédie, aventure et conspiration. Ce roman d’apprentissage vous emmènera le long des Branches de l’Arbre-Mère, dans les tréfonds de la déesse Plante, à la recherche de l’âme humaine.
Avis
Osukateï nous plonge dans un monde empreint de poésie et de spiritualité, une réflexion basée sur le sens de la vie. La nature est prédominante et porteuse de vie, imposant ses choix puisque c’est elle qui décide. La plume de l’auteur nous emporte dans les profondeurs sylvestres où se déploie la canopée dans toute sa splendeur. Les couleurs sont intenses qu’on se croirait dans un conte de Hayao Myazaki. L’arbre-mère choisit les seigneurs de la branche. Le personnage de Luwise est intéressant tant elle évolue à travers des épreuves ayant un rapport avec l’arbre-mère. Promise à un grand destin et fille de seigneur, nous la suivons de sa tendre enfance jusqu’à ce qu’elle soit appelé à régner. A travers l’éducation qu’elle recevra, elle se confrontera à la vie : Le deuil, l’abandon, trahisons mais sa singularité lui donnera une force exemplaire. Le lien qui l’unit à la déesse est celui de l’espoir d’une nouvelle ère. L’auteur a su créer un univers riche avec une diversité de personnages, de créatures surprenantes et d’enjeux diplomatiques.
– Vous parliez d’un malaise dans ces couloirs. Si c’est la même chose qui donne force à mes visions, si vous les ressentez aussi, ça ne peut pas être qu’une histoire d’ambiance glauque, n’est-ce pas ? Il y a autre chose. J’en suis certaine.
Xack acquiesça lentement.
– Quelqu’un a un jour déclaré cette montagne « sacrée ». Il devait bien y avoir une raison.
– Et les autres parangons ? reprit-elle. Vous pensez qu’ils le ressentent aussi ?
L’arbalétrier se retourna sur la salle et ses campements improvisés. Les Urkhans et les chevaliers d’airain discutaient entre eux en s’espionnant du coin de l’œil. D’autres, neutres ou indécis, s’étaient réunis autour d’un troisième bivouac pour étaler leurs différences. Quelques solitaires tentaient de prendre du repos, comme le bonze au corps nu ou la mage des îles laiteuses. Marader faisait les cent pas devant le chemin qu’ils auraient à emprunter ensuite, en espérant toujours y voir réapparaître la duchesse d’Argent. Mais les éclaireuses n’étaient pas revenues de leur mission. Peut-être avaient-elles également dressé un campement, beaucoup plus loin. Ou peut-être pas.
– Ils le ressentent, garantit Xack. Tout le monde ici subit l’influence de cette roche maudite par des millénaires de massacres. Et plus nous allons avancer, pire ce sera.
Il plongea alors son regard dans celui de la prêtresse, ranimant les craintes qui l’habitaient.
– Préparez-vous, dès maintenant. Je le répète : toutes les batailles se gagnent d’abord dans la tête.
Résumé
Le monde des hommes est en train de s’effondrer. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d’y remédier. L’humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée. Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D’autres sont des mercenaires, des aventuriers ou des chevaliers. Il y a même des rois et des reines… Ils ne se connaissent pas, ils ont parfois des intérêts contraires, mais ils ont été réunis pour former le groupe des parangons. Une escouade d’exception dont la mission représente la dernière chance de survie de leurs peuples respectifs.Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s’ils parviennent jusqu’aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant… ou bien en les défiant, si nécessaire. Mais combien de parangons verront leur sang versé sur le chemin, pour permettre aux autres de continuer ? En restera-t-il un seul, qui pourra prouver que l’humanité mérite vraiment d’être sauvée ?
Avis
Mon avis est mitigé dans le sens où j’ai trouvé l’écriture lourde et l’atmosphère étouffante. L’intrigue est basée principalement sur la réflexion. Pourtant l’histoire était bien exploitée avec un personnage différent, contant leurs histoires, leurs raisonnements et leurs raisons de leurs présences dans cette aventure. La montagne sacrée est animée d’une vie propre avec ses codes et ses lois. J’étais intriguée de voir comment les parangons pouvaient s’en sortir, confrontés aux différents éléments de la nature, aux monstres cachés dans les couloirs, à leur propre folie. Il est question de survie puisque presque dans tous les chapitres, un personnage mourait dans d’atroces conditions. J’ai beaucoup aimé la psychologie des personnages entre ceux qui sont arrogants et d’autres pour qui on prie par peur qu’ils meurent. C’est avant tout une aventure humaine oppressante à la conquête des dieux mais ô combien, cette fin est décevante pour ma part ! Je m’attendais à un message spirituel, une rencontre avec les Dieux, un espoir vain alors que la fin résume bien la triste réalité de notre monde
“N’oublie pas d’avoir foi en ta destinée… Le vent te portera”
Résumé
Après de nombreuses épreuves, Kyria a enfin pu accéder à la signification du troisième tome de la prophétie. Le verdict est sans appel : elle doit retourner à Nisuve pour détruire le Listarc, le joyau le plus puissant de tous les temps. Mais sa mission exige d’importants sacrifices… Pour aller au bout de sa quête, le vent lui demandera d’affronter ses peurs les plus sombres. Jusqu’où devra-t-elle aller pour accomplir sa destinée ?
Avis
Quel bonheur de retrouver Kyria, Luka, Seth, Faustine et toute l’équipe ! La route est encore longue pour Kyria afin de détruire le Lirstac et accomplir la prophétie. Cécile donne du fil à retordre à nos protagonistes : Le deuil, la famille, autant de thématiques qui impliquent des décisions et des choix importants pour leurs destinées mais leurs solidarités et leurs courages sont exemplaires. Ici , Kyria renoue avec son don de communiquer avec le vent et en ressort grandit. Plus elle avance vers son but afin de libérer les peuples endoctrinés sous le joug de Cardose, plus elle s’affirme. Elle est prête à sauver le monde au point d’y laisser sa vie. Sa sensibilité la met à rude épreuve mais son bon sens pour la survie du monde la rend humaine, attachante. Elle m’a émue à plusieurs reprises. C’est un vent de douceur dans une enveloppe de tendresse que l’autrice nous conte leurs aventures avec toujours cette part de bienveillance, de sagesse et de maturité. J’ai beaucoup aimé l’épilogue qui nous laisse sur une fin ouverte. Peut-être aurons-nous une suite?
Etes-vous prêt(e)s à suivre les aventures de Kyria ?
Une belle trilogie que je vous recommande chaudement.
“Peut-être que nous pourrons former un pays en secret, un pays d’ombres, derrière et en dessous de celui de Dimitri. Parce qu’il devra toujours y avoir un pays pour les tchiorti, pour les sorcières et les ensorceleurs, et pour les partisans de la forêt”.
Résumé
Moscou se relève difficilement d’un terrible incendie. Le grand-prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Ils cherchent, surtout, quelqu’un sur qui rejeter la faute. Vassia, avec ses étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Parviendra-t-elle à échapper à la fureur populaire, aiguillonnée par père Konstantin? Saura-t-elle prévenir les conflits qui s’annoncent? Arrivera-t-elle à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques? Les défis qui attendent la jeune fille sont nombreux, d’autant qu’une autre menace, bien plus inquiétante, se profile aux frontières de la Rus’.
Avis
L’hiver de la sorcière est un entrelacs de passion et de colère, de peur et d’espoir fragile J’ai été emporté dans l’histoire comme le courant de la rivière jusqu’à la dernière ligne. J’ai adoré plonger dans la Russie Médiévale, découvrir les esprits du Folklore mélangée à une trame historique et une touche de poésie. Le conte est omniprésent dans ce tome : les chevaux qui deviennent oiseaux, la minuit qui devient un lieu, un fabuleux champignon qui prend part à la sauvegarde de la Russie. Vassia gagne en maturité et s’affirme tant elle se sent impliquée par les événements. Elle n’hésite pas risquer sa vie pour sauver ce qu’elle aime. On tremble à ses côtés mais chacune des situations la rend encore plus forte. Je suis passée par toutes les émotions. Entre Sacha et Soloveï, leurs relations m’ont percées le cœur. Cette lecture me laisse un grand vide tant j’ai été imprégné par les personnages, l’atmosphère. Cette collision entre le chaos et la magie, c’était violent et beau à la fois.
“Dans une forêt, en pleine nuit, une jeune fille chevauchait un cheval bai. La forêt n’avait pas de nom. Elle était située très loin de Moscou – très loin de tout – et l’on n’entendait que le silence de la neige et les bruissements des arbres gelés.
Il était presque minuit, cette terrifiante heure magique, dans cette nuit que menaçaient le froid, la tempête et les profondeurs d’un ciel aveugle. Et pourtant, la jeune fille et son cheval progressaient à travers les arbres, obstinément.”
Résumé
La cour du grand-prince, à Moscou, est gangrenée par les luttes de pouvoir. Mais pendant ce temps, dans les campagnes, des bandits inconnus et invisibles incendient les villages, tuent les paysans et kidnappent les fillettes. Le prince Dimitri Ivanovitch n’a donc d’autre choix que de partir à leur recherche s’il ne veut pas que son peuple finisse par se rebeller. En chemin, sa troupe croise un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval digne d’un empereur. Le seul à reconnaître le garçon est un prêtre, Sacha. Et il ne peut révéler ce qu’il sait : le cavalier n’est autre que sa plus jeune soeur, qu’il a quittée des années plus tôt, alors qu’elle n’était encore qu’une fillette, Vassia.
Avis
Contrairement au tome 1, La fille dans la tour nous fait découvrir la Moscovie médiévale, avec ses contes et légendes empruntés au folklore, basé sur des faits historiques. Dans une langue fluide et ensorcelante, l’auteure nous livre une description documentée de la russe médiévale, d’ intrigues et de rivalités politiques au moment où la Russie est un état vassal de l’état Tatare. Il est question aussi d’esprit et de dieux disparaissant peu à peu devant la puissance de la religion chrétienne. Les êtres surnaturels s’amenuisent au détriment des chrétiens qui ne croient plus en leurs existences. L’auteure nous dépeint l’existence des femmes aristocrates recluses dans leur terem, d’enjeux politiques sans que le récit soit lourd ni ennuyeux et d’héritage familial. Ce deuxième opus est une réussite et une belle découverte qui m’a beaucoup séduite. Après les événements survenus dans son village, Vassia est partie à l’aventure dans les forêts froides pour découvrir le monde. Vassia n’étant pas disposée à suivre les directives de cette société, elle se déguisera en garçon et engendra sur son passage des situations impossibles. Impétueuse et aussi fougueuse que son cheval magique, Vassia nous entraîne dans une épopée riche en rebondissement avec un rythme trépidant. Sans oublier Morozko pour qui j’ai une certaine fascination. Pour notre plus grand bonheur, le démon du gel devient un personnage complexe qu’il en est attachant.
Voici les musiques qui accompagnent la première partie du livre avec les titres correspondants ! Pour ouvrir le lien, il suffit de cliquer sur le titre.
« Les deux Âmes – sœurs déplièrent leurs bras l’une vers l’autre en une étrange valse faite de mouvements fluides et délicats, dont l’élégance et la virtuosité confinaient au merveilleux. La danse des gestes les recouvrît bientôt toutes les deux d’une vive lumière presque palpable et, sous les feulements haineux des Félinides, apparût alors le Myrihande, son corps scintillant comme les rayons d’un soleil éternel. »
Résumé Tome 1
Sur la montagne Pan-Kaïa, Sisam et Helya vivent dans les Trois Cités jumelles. Séparés par un destin malheureux, ils se retrouvent quinze ans plus tard pour apprendre qu’ils sont des Âmes-Soeurs capables de faire revivre les Myrihandes, des êtres aux pouvoirs de légende, traqués par le mystérieux seigneur Kryom. Pour libérer les autres Âmes-Soeurs prisonnières, ils vont devoir tout apprendre de ce lien qui les unit et qui pourrait faire d’eux le plus sage et plus puissant des Myrihandes…
Avis
Un très gros coup de cœur pour ce premier tome. Dès les premières lignes, nous sommes happés par l’histoire. Tout s’enchaîne. Je n’ai pas vu défiler les 500 pages. Impossible de décrocher. L’auteur a une plume envoûtante, raffinée et complètement immersif. Il nous emporte dans son monde imaginaire très bien construit et si bien détaillée. Le récit est dynamique. Les personnages sont bien travaillés et vraiment attachants. J’ai eu peur pour Helya au tempérament fougueux et avide de liberté et de Sisam, au caractère plus calme et plus protecteur. J’ai pleuré et j’ai angoissé en même temps qu’eux. Je me demandais à chaque fois comment pourraient-ils se dépêtrer de certaines situations. Une histoire d’âme sœurs basée sur le mythe des androgynes d’Aristophane qui m’avait été contée lors de mon voyage en Grèce et qui n’est pas sans me rappeler une rencontre, mes rêves. Ce livre raconte un peu mon histoire, j’ai vraiment été touchée par cette trilogie. Je suis connectée à une personne sans jamais l’avoir revu. Je ne compte même plus les années qui me séparent de l’internat à Morteau. Mais il est toujours aussi présent dans mes rêves Dans mon cas, je pense que la connexion ne s’est faite que de mon coté, j’étais la seule à avoir conscience du lien qui nous unissait puisque ma timidité lié à ma peur du rejet m’empêchait de lier des contacts. Mais dans la réalité, je me demande si une telle fusion entre deux -êtres que nous narre l’auteur ne seraient pas la communion entre deux âmes jumelles, autrement dit flamme-jumelle.
Myrihandes, Le gardien de l’Apre-Monde, Tome 2
« Pour la première fois de leur vie, ils découvraient le lever du soleil à travers le même regard, les mêmes battements de cœur. Le vent frais s’engouffrait dans leurs cheveux, glissait le long de leur peau nimbée de lumière. Ils riaient et voltigeaient dans les airs, inlassablement, embrassant du regard leurs cités s’éveillant doucement aux lueurs de l’aube. »
Résumé Tome 2
Sisam et Helya ont fait la fabuleuse expérience de leur pouvoir de Myrihande. Mais s’ils ont remporté une bataille, la guerre n’en est pas finie pour autant. Kryom, qui a juré leur perte et celle de tous leurs alliés, connaît désormais le refuge secret d’un des anciens Gardiens de Saänkalum et va tout mettre en œuvre pour s’emparer de sa Clef.Guidés par Ecleïes, Sisam, Helya et leurs compagnons prennent le chemin des terres sauvages de l’Âpre-Monde dans l’espoir de retrouver le vieux Gardien avant lui.Profondément marqué par le drame qui a touché sa famille, Hemerod a pris la relève d’Ecleïes au sein de la Guilde du Second Souffle. Accusé de haute trahison par les siens, il s’efforce de faire barrage au Gouverneur Hacton, dont les sombres desseins pourraient sonner le glas des Trois Cités…
Avis
C’est fantastiquement l’un des meilleurs livres fantasy où j’ai eu plaisir à m’évader. J’ai vraiment pris mon temps à cette lecture. Je ne voulais rien manquer. Juste à me délecter de la magie qui opère page après page. Les paysages décrits par l’auteur sont magnifiques. La nature est vivante plus que jamais et regorge de détails. J’avais l’impression de découvrir l’âpre – monde en même temps que les protagonistes. Les rencontres avec les différents peuples hostiles enrichissent la genèse de l’histoire. Les personnages sont travaillés plus en profondeur que le premier tome, plus tourmentés J’ai retrouvé quelques airs d’Anima de Mary Sara par rapport aux gardiens possédant chacun la capacité de contrôler les élémentaires. Dans ce tome, l’auteur apporte une note plus sombre, plus épique, plus machiavélique et les véritables enjeux menés par certains gouverneurs sont un peu plus dévoilées au fil de la lecture. Plusieurs intrigues s’entremêlent. J’ai apprécié que les chapitres soient assez courts. Les changements de personnages principaux et secondaires donnent au récit une bonne dynamique. La plume est vraiment belle et addictive. Certaines métaphores nous rappellent ce en quoi l’humanité s’est battue. Des messages d’actualités qui nous rappellent sans cesse que le monde court à sa perte si nous prenons pas le temps de s’aimer, de nous aimer. Ce sentiment de toute puissance, cet amour inconditionnel qui unit deux âmes en un seul être. C’est beau, c’est fort. C’est vraiment un beau message universel à transmettre. Les annexes proposées en fin de livre m’ont permise de retrouver des talents comme Isabel Pecot. J’ai savouré aussi la musique qui accompagne cette lecture. Tellement parfaite. En un mot, ce tome est un vrai diamant à l’état pur. Je recommande à cent pour cent.
Myrihandes, Le lac aux larmes d’Or, Tome 3
« Nul ne connaissait mieux que nous la beauté d’une âme. La danse merveilleuse de cette force de vie au moment de s’unir à sa flamme jumelle. Nul autre ne pouvait s’enchanter de cette rencontre bouillonnante, de ces fontaines de lumière tournoyant l’une avec l’autre pour se goûter, s’apprivoiser. Depuis toujours, où du moins depuis un âge si lointain que j’en ai perdu le souvenir, notre rôle consistait à guider le chemin de toutes ces âmes à travers le temps et l’espace, afin qu’elles renaissent encore et encore dans l’harmonie et l’amour de ce monde. »
Résumé, Tome 3
Échoués dans le grand Désert du Nord, Sisam et Helya trouvent asile dans un étrange royaume. Minés par l’amertume et le doute, ils vont découvrir que ce peuple du bout du monde est frappé d’une ancienne et terrible malédiction. Recueilli par le peuple Anachrone et soucieux de retrouver ses amis, Maâlias part à la rencontre d’une redoutable créature, dont les obscures divinations vont l’entraîner sur un chemin qu’il n’attendait pas. Avec la mort de sa mère et la libération des Trois Cités, Hemerod a pris la tête de ses armées pour affronter Kryom sur son propre sol. Un chemin semé de mille dangers qui le conduira vers un mystérieux lac, dont la légende prétend que les eaux seraient miraculeuses…
Avis
Cette fin m’a achevé. C’est rare qu’une trilogie me fasse cet effet là. Tenue en haleine jusqu’au bout malgré quelques longueurs, mais quel voyage ! J’ai bien cru que j’allais y laisser mon âme. Certains passages sont prévisibles mais la fin, je ne m’en remets toujours pas.Je ne saurais décrire ce que j’ai ressenti.Je suis passée par un tas d’émotion, du rire aux larmes, de l’agacement à la joie. Même mon corps frissonnait. Je vibrais avec chacun des personnages tellement c’était intense. C’est une histoire d’amour universel , d’âmes-sœurs, de flammes jumelles, de fraternité, d’amitié, d’ombre et de lumière, d’espérance, une quête initiatique ou chaque personnage en ressort grandit intérieurement. Ce qui m’a vraiment touché dans ce livre, c’est la façon dont l’auteur a su exploité cette légende. Il décrit vraiment le monde actuel avec des croyances qui me sont propres jusqu’à la dernière page. L’auteur a su développer un univers complexe mais si bien ficelé. L’écriture est toujours aussi fluide et gagne en maturité. C’est sombre et riche en rebondissements, en action, tout ce qu’il faut pour passer un agréable moment. Je suis un peu triste de laisser ce monde derrière moi, je n’avais aucune envie de quitter les personnages. Hemerod pour qui je me suis pris d’affection, Maalias dont le courage sans faille est exemplaire, Sisam pour sa capacité à garder son sang froid, Heylia pour sa fougue, Oros pour qui l’amitié n’a pas de prix. Ici point de héros mais des peuples qui se battent pour leur liberté. J’ai vraiment pris tout mon temps à la lecture pour m’imprégner de cet univers et pour ne laisser aucun détail m’échapper. Indéniablement une trilogie à ne pas manquer.
“Elle sentait le vent crépiter entre ses doigts, ivre de rage…Dès qu’elle s’était retrouvée à l’air libre, elle avait tout de suite mieux respiré. Comme si elle retrouvait une partie d’elle-même. Dehors, elle était dans son élément. Elle maitrisait le monde… ”
Résumé Tome 2
Après avoir traversé les collines de glace et trouvé le troisième tome de la prophétie, Kyria découvre qu’elle est incapable de le déchiffrer. Le livre, unique clef pour l’avenir des hommes, est protégé par un ultime sortilège. Pour percer ses mystères, elle devra se baigner au sein d’une eau magique et légendaire dont jamais personne n’a pu s’approcher : celle du lac cerclé. Kyria sera-t-elle à la hauteur des attentes du vent ?
Avis
L’auteure nous livre un roman plus sombre, exaltant de rebondissements et riche en émotions. La plume immersive de Cécile nous plonge au cœur de cette épopée tumultueuse auprès de Kyria, la fille du vent accompagnée de ses acolytes dans le but d’accomplir la troisième prophétie. Malgré les doutes, les peurs et les épreuves, les personnages sont attachants pour leurs valeurs, leurs sagesses, leurs différences et se complètent parfaitement, tous unis pour une même cause. Les personnages mûrissent et gagnent en profondeur. Les sentiments sont authentiques, sincères. Il émane de ce livre un vent d’air frais insaisissable, un souffle vivant, une légèreté qui apaise les cœurs, que l’impensable est réalisable.
“Les trésors ne se trouvent qu’en acceptant de croire en leur existence. Comme s’il fallait être prêt à les recevoir pour qu’ils se révèlent à nous.”
Résumé Tome 1
Depuis des centaines d’années, la population du pays de Sigean survit dans les tréfonds de la terre. L’ère glaciaire a transformé le monde extérieur en un milieu hostile, mortel. La jeune Kyria ose pourtant s’y aventurer, dès que la cité souterraine de Tisble ouvre ses portes.Un soir, elle manque le couvre-feu et se retrouve piégée dehors.Elle n’a pas peur. Une force mystérieuse la pousse en avant et lui montre la voie. C’est la volonté du vent… Que lui réserve ce monde inconnu et sauvage ?
Avis
Un univers qui se révèle tantôt magique et enchanteur sous la plume élégante et raffinée de l’auteure. L’auteure souligne la fraternité, la loyauté et forment des personnages riches, diversifiés et soudés malgré les difficultés rencontrées le long de leur périple en quête du troisième livre, permettant à la prophétie de se réaliser . La naissance des sentiments pour chacun est amené en douceur.
La nature a son importance et j’ai beaucoup aimé les fonctionnalités de certains arbres, des pierres. Il y a comme une fraîcheur, une poésie qui s’enroule dans le vent que l’on aimerait pouvoir saisir. Kyria n’a pas froid aux yeux et m’a ému à beaucoup de reprises par sa maturité et ses choix. Elle possède une force, une sagesse, une détermination à toute épreuve. Elle évolue vers son destin, à savoir qui elle est. Néanmoins j’aurais aimé un peu plus de dynamisme à certains passages parfois redondants. J’ai trouvé le rythme un peu lent. Et je trouve dommage qu’il n’y ait pas de carte pour se situer. J’ai passé un bon moment malgré tout. C’est le genre de livre qui me fait penser aux contes du célèbre Hayao Miyazaki, riche en couleurs, en personnages, liés par un seul et même but : la liberté.