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La Mer sans étoiles

La Mer sans étoiles, de Erin Morgenstern

chez Pocket

« Ça ne devrait pas être trop loin à pied, dit Mirabel. Désolée qu’il fasse si poésie aujourd’hui.

– Si quoi ? demande Zachary, pas sûr d’avoir bien entendu.

– Poésie, répète Mirabel. Le temps. On dirait un poème. Où chaque mot est plus qu’une chose à la fois et tout est métaphore. Où le sens est condensé dans le rythme, les sonorités et les espaces entre les phrases. Tout est intense et mordant, comme le froid et le vent.

– Vous pourriez simplement dire qu’il fait froid.

– Je pourrais, oui. »

Résumé

 » Aucune histoire ne s’achève jamais vraiment tant qu’elle continue à être racontée.  » Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec stupéfaction qu’une scène de son enfance y est décrite, il décide d’en savoir davantage. C’est le début d’une quête qui le mènera à un étrange labyrinthe souterrain, sur les rives de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d’histoires à préserver, quel qu’en soit le prix…

Avis


La mer sans étoiles est un livre de songes quelque peu nébuleux où les histoires nouvelles s’imbriquent dans les anciennes et se diffractent en fragments de mythes perdus, en légendes oubliées qui à leur tour se tissent et se recoupent jusqu’à boucler la boucle. Les livres sont importants puisque chaque histoire devient une réalité. Ce monde où le temps s’écoule différemment renferme bien des mystères. Un voyage littéraire et unique que l’auteure maîtrise à la perfection. C’est funambulesque à souhait pour un livre onirique. L’écriture est irréelle, inventive et bien structurée. Je ne me suis pas perdue un seul instant. Zachary est attachant mais je ne suis pas sûre d’avoir bien compris la fin. Je reste cependant avec des questions sans réponse. Si vous aimez les livres, vous serez comblés. La mer sans étoiles est une ode aux amoureux des livres, un conte merveilleux.

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Le bois écarlate

Le bois écarlate, écrit par Maude Elyther

aux éditions Kiwi

« La brume vaporeuse porte le parfum suranné d’anciens contes. A la surface de l’eau, l’astre lunaire et ses joyaux reflètent leur froide beauté cosmique. La terre déploie la richesse de sa carnation noire, dans laquelle une pléiade d’arbres centenaires et leurs descendants prennent profondément racines. Les plantes sauvages et autres herbes de sorcières prolifèrent en soupirs alanguis. Bienfaits et poisons se côtoient tels des siamois. Dans ce décor de minuit, une Fumerolle Noire se matérialise. Drapée d’interminables voiles nébuleux, une silhouette évolue parmi la flore. »

Résumé

Un bois inquiétant, des disparitions d’enfants, un romancier en manque d’inspiration perdu, isolé dans une forêt qui n’a rien de naturel…La ville de Treffendel est entourée par un bois qui se teint entièrement de rouge lors de l’automne. Nombre de mystères et de légendes urbaines gravitent autour de lui, mais ses secrets restent cependant bien gardés. Charlie Holzl, un auteur baroudeur qui s’inspire d’histoires sordides pour écrire ses romans, revient à Treffendel où, quelques mois plus tôt, s’est passé un événement macabre : la mort violente de deux enfants.Sous prétexte d’écrire un nouveau livre, Charlie se lance dans une enquête qui le conduira au cœur des mystères du bois, sur les traces d’un animal merveilleux doté de parole.

Avis


Le bois écarlate est un livre sombre et onirique mâtinée d’une part horrifique où la nature est représentée comme une chimère, une fascination, une personne à part entière. Le bois revêt son manteau écarlate et nous envoûte. Le rouge est prédominant et prend plusieurs symboliques à mon sens : le sang, la passion, l’amour, la folie, le crime. La sylve rouge est un réceptacle de fragments de vies incroyables où des monstres chimériques s’esquissent en filigrane et nous perd entre rêve et réalité. J’ai aimé le côté enchantée comme la partie brumeuse et plus inquiétante d’illusions prégnantes. Entre songe fantasmagorique et réalité, l’auteure nous dépeint une atmosphère vaporeuse tout en subtilité. J’ai parcouru ce livre comme une peinture contemplative. C’était beau, mélancolique, touchant par les différentes thématiques abordées. Par contre cette fin me laisse interrogative et laisse beaucoup de questions sans réponses.

Petit aparté : Je dois avouer que la référence à Jared Leto m’a fait plaisir.

Les contes d’ Elfëllía