Le bois écarlate, écrit par Maude Elyther

aux éditions Kiwi

« La brume vaporeuse porte le parfum suranné d’anciens contes. A la surface de l’eau, l’astre lunaire et ses joyaux reflètent leur froide beauté cosmique. La terre déploie la richesse de sa carnation noire, dans laquelle une pléiade d’arbres centenaires et leurs descendants prennent profondément racines. Les plantes sauvages et autres herbes de sorcières prolifèrent en soupirs alanguis. Bienfaits et poisons se côtoient tels des siamois. Dans ce décor de minuit, une Fumerolle Noire se matérialise. Drapée d’interminables voiles nébuleux, une silhouette évolue parmi la flore. »

Résumé

Un bois inquiétant, des disparitions d’enfants, un romancier en manque d’inspiration perdu, isolé dans une forêt qui n’a rien de naturel…La ville de Treffendel est entourée par un bois qui se teint entièrement de rouge lors de l’automne. Nombre de mystères et de légendes urbaines gravitent autour de lui, mais ses secrets restent cependant bien gardés. Charlie Holzl, un auteur baroudeur qui s’inspire d’histoires sordides pour écrire ses romans, revient à Treffendel où, quelques mois plus tôt, s’est passé un événement macabre : la mort violente de deux enfants.Sous prétexte d’écrire un nouveau livre, Charlie se lance dans une enquête qui le conduira au cœur des mystères du bois, sur les traces d’un animal merveilleux doté de parole.

Avis


Le bois écarlate est un livre sombre et onirique mâtinée d’une part horrifique où la nature est représentée comme une chimère, une fascination, une personne à part entière. Le bois revêt son manteau écarlate et nous envoûte. Le rouge est prédominant et prend plusieurs symboliques à mon sens : le sang, la passion, l’amour, la folie, le crime. La sylve rouge est un réceptacle de fragments de vies incroyables où des monstres chimériques s’esquissent en filigrane et nous perd entre rêve et réalité. J’ai aimé le côté enchantée comme la partie brumeuse et plus inquiétante d’illusions prégnantes. Entre songe fantasmagorique et réalité, l’auteure nous dépeint une atmosphère vaporeuse tout en subtilité. J’ai parcouru ce livre comme une peinture contemplative. C’était beau, mélancolique, touchant par les différentes thématiques abordées. Par contre cette fin me laisse interrogative et laisse beaucoup de questions sans réponses.

Petit aparté : Je dois avouer que la référence à Jared Leto m’a fait plaisir.

Les contes d’ Elfëllía